« Économie circulaire, partenariats durables et locaux, économie sociale : de beaux arguments ? »
Que ce soient nos partenaires, nos proches ou notre fidèle clientèle, ils le savent tous : cela fait plus de quinze ans qu’on récupère, qu’on répare, qu’on revalorise et qu’on refuse le tout-jetable. Pas parce que c’est tendance, mais parce que c’est notre mode de vie.
Ce projet repose sur une phrase qui porte toute notre volonté :
“Sois le changement que tu veux voir dans ce monde.” – Gandhi
Le rêve d’une société anti-gaspi, raisonnée et impliquée est né. À nous de jouer ! On va leurs montrer que c’est possible !
D.R.Haus – comment tout ça a commencé
D.R.Haus (pour Dépanne / Répare – Débarrasse / Revalorise) est né en 2020.
Une grande introspection de notre couple — de nos besoins, de nos envies et de notre volonté de développer un projet personnel nous a réunis. Le Covid nous a permis d’envisager ce pas.
Bon bah… on n’avait plus qu’à !
L’idée était claire :
vous ouvrir notre réserve de trouvailles, prouver que les déchets peuvent devenir des matériaux utiles pour construire, rénover ou décorer, valoriser le travail local que Manu réalise au quotidien, développer un service d’entretiens complet et ecologique le plus local possible…
et, au passage, vous faire cogiter un bon coup sur les enjeux de transition dans notre société.
La Récup : notre quotidien, notre ADN !
Les matériaux de récupération ?
Chez nous, ce n’est pas un concept, c’est du vécu.
La débrouille, on l’a dans le sang.
Et en regardant bien, on a découvert que ce que certains considèrent comme “à jeter” peut devenir quelque chose de beau, d’utile, de précieux, surtout dans le domaine de la construction.
“Les poubelles des uns sont les trésors des autres.”
Mais soyons clairs :
pas de chantier = pas de récup.
C’est pour ça que désormais,
la valorisation et la récupération sont comptabilisées dans vos devis.
Pas au pif, pas à l’instinct :
on a analysé, noté, cumulé des chiffres, établi des règles, trouvé des partenaires fiables…
Bref : une méthode carrée, transparente et non négociable.
Nous avons même (en plus des inventaires, du crm pour la gestion de données, des relevés kilométrique et j’en passe ) documenté nos récup et attribution dans un documents intitulé le RIRBI (Registre Interne de réafectation de biens invendables) pour justifier de l’objectif écologique / économique auprès de l’administration fiscale. Oui, je sais, j’ai des trolls dans la tête mais nous avions besoin de rendre cohérent tout notre projet (qui est clairement de l’ordre de l’expérimentale dans cette société)
On avance à notre rythme, on tisse notre toile, nous aussi.
Le vrai problème : une concurrence qui ne joue pas le même jeu
Dans notre secteur, la concurrence n’est pas toujours loyale.
Certains prennent les missions faciles : les meubles propres, les belles pièces — et laissent les situations lourdes (syndrome de Diogène, débarras compliqués…) à ceux qui facturent en toute légalité.
Et puis il y a les grosses ASBL du coin.
Celles qui, financées par vos impôts locaux + une partie des impôts nationaux + des subsides européens, ont débarqué sur le terrain avec leurs camions, leurs locaux et leurs équipes.
Résultat très concret :
mon projet de ressourcerie est passé sous leur rouleau compresseur avant même d’avoir une chance d’exister.
Comment décrocher du crédit et de la reconnaissance face à une structure “gratuite”, déjà payée par la collectivité ?
Parce que soyons honnêtes :
“Pourquoi payer un indépendant du village si je peux faire enlever mes meubles en dix jours gratuitement ?”
Je comprends la logique.
On la comprend tous.
Prenons deux minutes pour regarder la réalité derrière les organisations proposant le service gratuit :
Quelques questions qu’on devrait se poser
- Ces ASBL viennent parfois de 50, 100 km… et disent travailler “en local”. Vraiment ?
- Quand ils refusent un objet, orientent-ils leurs clients vers une entreprise locale agréée ?
Spoiler alerte : jamais si ce n’est les leurs. - Pourquoi refuser un meuble avec un pied cassé alors que leurs ateliers prétendent “réparer” ?
- Comment ces structures peuvent parler “d’utilité sociale”… sans jamais se préoccuper des familles frappées par le syndrome de Diogène ?
- Une ASBL, par définition, ne devrait pas prendre une part de marché, et pourtant c’est le cas dans notre domaine…
Pendant ce temps,
des indépendants capables et volontaires attendent des chantiers qui partent à la benne… ou dans les camions subventionnés.
Parce que la vraie récup, ça pique
La vraie revalorisation, ce n’est pas juste charger un meuble propre dans un camion.
C’est :
- frotter
- démonter
- poncer
- porter
- trier
- chercher des solutions
- stocker
- ressortir en brocante, quand il en reste encore dans le coin
Et le stockage…
je pourrais écrire un livre dessus :
trois ans à garder un objet avant de le vendre.
Les murs, eux, ne s’élargissent pas.
Une collaboration qui aurait pu exister… mais non
Au départ, on aurait aimé travailler avec eux, se compléter, faire appel à leurs services dans certains cas.
Mais dans la pratique ?
Ils s’enrichissent et les indépendants locaux sont laissés sur le bas-côté.
On ne peut pas appeler ça une économie circulaire juste et saine.
Et honnêtement :
À quoi servent-ils si leur rôle se limite à ramasser gratuitement des meubles sur un trottoir pour remplir leur stock ?
Dernière question – très personnelle :
J’aimerais savoir combien ont été vendus les meubles que je leur ai transmis pour alléger la facture de mes clients…
Vous voulez nous soutenir ? parlez de nous, expliqué ces faits à ceux qui vous entoure et dans le cas où nos articles vous intéresserait, n’hésitez pas à venir en click and collect (éviter les frais d’envois et apeller nous
Voilà.
Petit article écrit avec le cœur, l’expérience et les mains toujours pleines de poussières.
En éspèrant votre soutiens et vos partages, je vous dis à bientôt. Sabrina
